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Et si vous profitiez des bonnes résolutions de début d’année pour mettre en place des actions préservant la biodiversité au sein de votre entreprise ?
Vous trouverez ci-dessous quelques exemples qui vous donneront des idées et que vous pourrez partager largement avec vos collaborateurs et vos clients :

Je limite la tonte de mes espaces verts

De nombreuses entreprises possèdent des espaces verts pouvant accueillir une biodiversité riche. Les pelouses et prairies, aussi anodines qu’elles puissent paraître, peuvent accueillir une diversité végétale de 50 espèces au mètre carré ! Elles offrent ainsi un refuge précieux à une foule d’insectes et oiseaux de nos villes.
Cependant, nos habitudes culturelles de gazons tondus à ras, de nature dite « propre », ont un réel impact sur la biodiversité. Ce mode d’entretien, en plus d’être coûteux, élimine de nos villes les quelques milieux capables d’offrir un refuge à la faune.
Saviez-vous qu’un gazon tondu 15 à 25 fois par an n’abrite que 5 espèces végétales tandis qu’une pelouse tondue 6 à 8 fois par an peut contenir jusqu’à 25/30 espèces ?
Les solutions pour préserver la biodiversité sont simples, elles consistent à:

  • augmenter la hauteur de coupe
  • réduire la fréquence de tonte,
  • définir quelles périodes de coupe impactent le moins la biodiversité de son site,
  • développer une stratégie de tonte qui permet à la faune de fuir

FOCUS SUR L’ÉCOTONTE
Parce qu’ils sont plus écologiques qu’une tondeuse (et plus silencieux !), des moutons, chèvres, chevaux ou même lamas reviennent pâturer en ville pour l’entretien de nos espaces verts. Technique ancestrale autrefois populaire dans les milieux ruraux, le pâturage est une bonne alternative à la tonte car il permet l’entretien des hauteurs d’herbes tout en diminuant nos impacts environnementaux !
Assister à la naissance des agneaux et participer à la tonte des moutons peut aussi constituer des animations intéressantes pour vos collaborateurs.

Je mets en place des aménagements pour la faune

Si nos zones urbaines sont éventuellement capables de fournir des ressources alimentaires, la raréfaction des zones de nature est un frein à une installation pérenne des espèces dans nos villes. Face à cette problématique, la pose d’aménagements adaptés vient en renfort de la biodiversité.
Par exemple, certains oiseaux ont besoin de cavités pour créer leur nid, comme un arbre creux ou un interstice entre des roches, ou bien de vieilles bâtisses. Or, les arbres creux, souvent des vieux arbres, sont coupés, et les vieilles bâtisses en pierre sont rénovées. L’installation de nichoirs permet alors d’augmenter la nidification potentielle de son espace vert.

Dans un autre registre, certains insectes nécessitent pour leur reproduction de milieux très spécifiques (bois mort pour certains coléoptères, trou dans le sol pour les colonies de bourdons, etc.) ou bien de refuges pour l’hibernation (tas de feuilles, entremêlement de branchages,..). L’installation d’hôtel à insectes, couplé à un entretien bienveillant des espaces verts, peut alors substituer, en partie, les sites naturels absents. 
C’est un moyen simple et à la portée de tous de soutenir la faune de nos villes !

Je limite ma pollution lumineuse

La pollution lumineuse désigne un excès de lumière pendant la nuit, laquelle est nocive pour la biodiversité nocturne. En effet, ce type de pollution perturbe le rythme biologique des espèces nocturnes. C’est le cas par exemple des chauves-souris qui tentent d’éviter inlassablement les zones éclairées, quitte à rallonger leur chemin vers les lieux de chasse voire carrément l’abandonner. Certaines espèces attendent même l’extinction totale des éclairages pour sortir, ce qui raccourcit leur phase d’éveil et leur offre moins de temps pour se nourrir ou se reproduire.
Il existe pourtant des solutions simple pour diminuer voire éliminer cette nuisance. Il est possible de commencer par éteindre les éclairages inutiles la nuit, et sur les zones nécessaires installer des minuteurs et détecteurs de mouvement pour réduire les plages horaires d’éclairages. De même l’utilisation de luminaires appropriés diminuent grandement l’impact : il faut pour cela veiller à ce que le faisceau soit bien orienté vers le sol et que les ampoules utilisées aient un spectre lumineux chaud, tirant davantage sur le jaune/orange que le bleu.

Je mets en place une politique d’achats responsable

40% de l’économie mondiale repose sur des produits ou services écologiques donc directement issus de la biodiversité(plantes utilisées dans les médicaments, dépollution des eaux et des sols par les plantes et micro-organismes, hydroélectricité, bois pour le chauffage, etc.).
Engager une politique d’achat responsable, c’est donc s’assurer que l’ensemble de ces ressources n’arrive pas à épuisement et consolider la pérennité du tissu économique. 
Un moyen d’intégrer la biodiversité dans les politiques d’achats de l’entreprise est de rédiger dans une Charte des Achats Responsables des mentions spécifiques à la protection de la biodiversité. Dans ces lignes il est possible, par exemple :

  • D’indiquer la volonté de l’entreprise de ne collaborer qu’avec des fournisseurs respectant les normes et réglementations environnementales,
  • De rappeler le devoir des collaborateurs de respecter ces engagements,
  • D’affirmer le souhait de l’entreprise de ne collaborer qu’avec des partenaires sensibles et formées à la protection de la biodiversité,