À l’intérieur de la ruche…
Les mois d’octobre et novembre marquent la transition entre un été actif et un hiver plus calme. Dehors fleurissent d’ultimes plantes, comme le lierre et la bruyère, qui permettent de répondre aux besoins de la colonie jusqu’à l’entrée en hiver. Dans la ruche, la reine ralentit sa ponte, elle ne produit plus que 200 œufs par jour contre 2000 en plein été. L’abeille d’été laisse sa place à l’abeille d’hiver. Elles ont des organismes différents : l’abeille d’hiver a pour missions de réchauffer la grappe et d’être présente pour les premiers couvains printaniers. Elle n’a donc pas de couvain à élever et ne butine pas, son vieillissement cellulaire est ainsi retardé et sa durée de vie allongée. Elle peut survivre cinq à six mois.
La mise en hivernage
Suite aux baisses des températures (en dessous de 15° avec une forte humidité), nos apiculteurs mettent les ruchers dont ils ont la charge en hivernage. Cela commence par la vérification d’un bon état sanitaire des ruches puis le retrait des cadres superflus, remplacés par de l’isolant (journal, coton) qui joue le rôle de régulateur thermique et d’humidité en emprisonnant de l’air. Après la pose de multiples couches d’isolants, le toit est reposé et bien attaché ou maintenu par un poids, afin que le vent ne le fasse pas bouger jusqu’au solstice d’hiver où il sera important d’aller vérifier les réserves alimentaires du rucher.
Ca y est : le rucher est prêt pour l’hiver !
Le rôle de l’apiculteur·trice
En parallèle de la mise en hivernage des ruches, l’apiculteur est aussi occupé par la récolte du miel. Celle-ci se fait en plusieurs étapes. Tout d’abord, l’excédent de miel est extrait des hausses et mis en maturation pour environ 10 jours. Le miel est alors analysé pour déterminer les fleurs qu’ont butinées les abeilles ainsi que le taux d’humidité. Ce dernier point est important car une trop grande teneur en eau risquerait de faciliter le développement de micro-organismes et ainsi de faire fermenter le miel. L’apiculteur procède ensuite à la mise en pot ainsi qu’à l’étiquetage.
Après tout ça, il ne reste plus qu’à déguster !