L’importance de la météo
La météo joue un rôle primordial dans la production du miel car elle affecte directement la production de nectar par les végétaux. Cette année, la récolte a été fortement impacté par les nombreux aléas climatiques.
Les températures douces de début d’année ont poussé les abeilles à sortir plus tôt d’hivernage. Pour de nombreuses ruches, cette activité s’est traduite par une reprise de la ponte précoce. Or cette période a été suivie d’un printemps plutôt froid et pluvieux. Un excès de pluie entraîne le lessivage du nectar dans les fleurs, ce qui contraint les abeilles à ne se nourrir que de leurs réserves. De plus, il a été observé dans certaines régions des gelées très tardives, jusqu’en début mai, qui ont détruit les fleurs et empêché les abeilles de butiner.
Ce début d’année n’a pas permis aux apiculteurs de procéder à l’habituelle récolte de printemps. Si l’été aurait pu permettre un retour à la normale, les épisodes de chaleur entrecoupés des deux périodes caniculaires ont à leur tour portée atteinte aux abeilles.
Les végétaux étant en souffrance hydrique, la production de nectar a été ralentie voir stoppée. Par conséquent, le butinage, étape primaire à la production du miel, n’a ainsi pas pu être effectué pour de nombreuses ruches.
Dans les cas les plus extrêmes, la chaleur à l’intérieur de la ruche est montée avec la température extérieure, l’action des abeilles ventileuses n’étant plus suffisante. La cire des alvéoles se met à fondre, écrasant les larves et mettant en péril l’équilibre de la colonie.
Si les floraisons tardives comme le châtaignier ont permis à de nombreux apiculteurs d’assurer une récolte de fin d’été, elle n’a pas pu permettre de compenser avec les pertes d’été et celle de printemps.